Pour ou contre la lévée du consensus de fort lamy
Au lendemain de la crise causée par les placements à risque au niveau de la Société générale, la tête du gouverneur de la Béac, Philibert Andzembe (photo ci-contre), avait pratiquement été réclamée. Nombreux sont ceux qui avaient parié pour le limogeage du patron de la Béac. A la suite du sommet extraordinaire de la Cemac tenu à Libreville le 30 janvier 2009, certaines sources médiatiques avaient indiqué que la tête du gouverneur avait été sauvée par son protégé, Omar Bongo, alors président de la République du Gabon. Toujours selon les mêmes sources, la Guinée équatoriale avait profité de cette crise pour remettre en cause le consensus de Fort-Lamy qui stipule que le poste de gouverneur revient à un ressortissant du Gabon. Pour défendre sa position, Théodoro Obiang Nguema faisait valoir ses parts du capital au sein de la banque qui ont énormément augmenté. Selon le dernier rapport de la situation comptable de la Béac au 31 juillet 2009 publié sur son site Internet le 1er septembre 2009, le Congo et la Guinée équatoriale sont les pays qui détiennent les gros actifs à ce jour avec chacun respectivement, 1 724 940 567 942 de Fcfa et 1 722 935 546 056 de Fcfa. Selon Jeune Afrique, cette nouvelle affaire devrait avoir des conséquences politiques dans la sous-région. L’hebdomadaire soutient en effet que «le président de la République de Guinée équatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, et le président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno, sont bien décidés à profiter de l’occasion pour faire sauter le consensus de Fort-Lamy qui attribue depuis trente-cinq ans le fauteuil-clé de gouverneur à un ressortissant gabonais ».
Source: Le Jour quotidien