Quelques potraits emblématiques de la politique économique

Robert Mundell (né en 1932)

Robert Alexander Mundell est un économiste canadien qui enseigne aux États-Unis. Il a fait ses études à l'Université de la Colombie-Britannique, l'University of Washington, et la London School of Economics.
nTitulaire d'un doctorat du MIT (1956), en 1961 il élabora de son côté un modèle économique. Marcus Fleming fit de même. Par la suite, leurs travaux furent repris sous le terme de Modèle de Mundell-Fleming, qui généralise la théorie keynésienne à la dynamique monétaire, aux taux de change et aux marchés des capitaux dans les économies ouvertes. Il est professeur à l'Université Columbia de New York (depuis 1974).Il est, avec Fleming, à l'origine de la théorie des zones monétaires optimales. et du triangle
 d'incompatibilité qui met en exergue le principe selon lequel
il est impossible pour un État de maintenir tout à la fois un taux de change fixe (l’appartenance au MdC du SME), la liberté de circulation des mouvements de capitaux (l’absence de contrôle des changes) et le libre choix de sa politique monétaire (la fixation du niveau des taux d’intérêt à court terme en fonction d’objectifs internes de politique économique).


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Ainsi, un pays qui déciderait une relance autonome en baissant les taux d’intérêt verrait immédiatement les capitaux placés dans sa devise se porter sur d’autres monnaies offrant une meilleure rémunération. Sur le marché des changes, il en résulterait des ventes massives de sa devise et donc une dépréciation qui finirait par rendre impossible son maintien dans la bande de fluctuation autorisée par l’appartenance au régime de changes fixes. En revanche, l’abandon d’une des trois conditions permet la poursuite des deux autres : en changes fixes, il est possible de conduire une politique monétaire autonome (baisse ou hausse des taux d’intérêt par rapport à ceux des partenaires) à condition que le contrôle des changes empêche les mouvements de capitaux (respectivement sorties ou entrées) qui inévitablement en découlent.
Si au contraire, dans ce même contexte de changes fixes le contrôle des changes est levé, il faut renoncer à toute politique monétaire autonome.
Enfin, il est loisible pour un gouvernement de mener la politique monétaire de son choix en l’absence de contrôle des changes s’il abandonne tout objectif de change fixe. Par exemple, une relance monétaire favorise les sorties de capitaux mais la dépréciation du taux de change qui en résulte n’est plus considérée comme problématique puisque le taux de change est décidé par les seules forces du marché.


En 1999, il a reçu le « prix Nobel » en économie.
Site personnel : http://www.robertmundell.net/default.asp



John Hicks (1904-1989)

nÉconomiste britannique. Il obtient le prix Nobel d’économie en 1972 (la même année que K. Arrow). Il enseigne à l’Université Cambridge et à la London School of economics.
nBibliographie principale :
nArticle : Mr Keynes and the Classics : a suggested interpretation", revue Econometrica (1937).
nValeur et capital (1939).




Alvin Hansen (1887 – 1975)

nÉtudes à l’université du Wisconsin il a enseigné à l’université du Minnesota, et à Harvard. Souvent qualifié de Keynes américain sa contribution la plus connue est son travail sur le modèle IS-LM (modèle de la synthèse Hicks-Hansen).
nPrincipales publications :
  • nBusiness Cycle Theory, 1927
  • nA Fundamental Error in Keynes’s Treatise, 1932, AER
  • nEconomic Stabilisation in an Unbalanced World, 1932
  • nMr. Keynes on Underemployment Equilibrium, 1936, JPE
  • nKeynes on Economic Policy, 1947, in Harris, editor, New Economics
nMonetary Theory and Fiscal Policy, 1949
  • nA Guide to Keynes, 1953 (trad. Française en 1967 : « une introduction à la pensée de Keynes »).
  • nThe Dollar and the International Monetary System, 1965
Le schéma IS/LM en économie fermée























Milton Friedman (1912 - 2006)

nÉconomiste américain. Il fut l’un des économistes les plus influents du XXème siècle. Prix Nobel en 1976. Il fut le représentant principal de l’École de Chicago en économie (connue aussi sous l’expression « école monétariste »).
nBibliographie sélective :   « A theory of the consumption function », 1957).










Robert Barro (né en 1944)

nÉconomiste américain qui enseigne à l’Université de Harvard. Il est l’un des représentants (avec R. Lucas et R. Gordon notamment) de la Nouvelle École Classique (NEC).
nBibliographie sélective :
n« Are government bonds net wealth ? » Journal of political economy, 1974).



















Robert Lucas (né en 1937)

nÉconomiste américain, membre de l’École de Chicago. Prix Nobel en 1995. Il est, avec R. Barro, J. Muth et R. Gordon, l’un des représentants de la NEC.
il est l'auteur de la célèbre "critique de Lucas" qui
établit que l'impact des politiques économiques s'apprécie mal au travers de l'expérience du passé. Les anticipations des agents privés, et donc leurs réactions, ne sont pas seulement, voire principalement, basées sur les mesures de politique économique. Elles dépendent de quelque chose de plus profond, de la perception qu'ont les agents des règles de conduite du gouvernement, ce que l'on appelle le régime de politique économique. Lorsque les agents privés et les marchés financiers s'attendent à un changement de régime, ils sont susceptibles d'adopter des comportements très différents de ceux que suggère le passé.
nBibliographie sélective :
n« Econometric Policy Evaluation : A Critique », Carnegie-Rochester Conference Series on Public Policy, 1976).




Jan Tinbergen (1903-1994)

néconomiste néerlandais, prix Nobel d’économie en 1969 (première année du Nobel d’économie). Il est considéré aujourd’hui comme le père de la macroéconométrie et du modèle social-démocrate qui s’est imposé en Scandinavie.
il est à l'origine du "principe de Tinbergen" selon lequel
autant il y a des objectifs, autant il doit y avoir des instruments.
nBibliographie sélective : On the theory of economic policy, 1952.
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